Patrice Broyer
Vers l’âge de 14 ans, mon frère et moi avons acheté un premier disque de Svetlanov (Ouvertures russes). Ce fut un véritable coup de foudre! Depuis ce moment, Svetlanov n’a plus jamais quitté notre esprit et chaque découverte d’un nouveau disque était et est toujours une véritable fête! Nous avons 68 ans maintenant, mais nous sommes toujours sous sa merveilleuse présence!
Olga Lyapounova
Un grand merci aux créateurs de ce site. Maestro Evgueny Svetlanov était et reste le plus grand chef d’orchestre du 20ème siècle. Je connais son oeuvre depuis 1995 et en suis reconnaissante à mon destin.
Dmitry Ralko
Je m’incline respectueusement devant les créateurs de ce site ! Je suis de Saint-Pétersbourg, et pour moi, Svetlanov, au même titre que Mravinsky, était, est et restera l’un des plus grands des chefs du XX siècle. Durant les 13 dernières années de la vie de Maestro, je n’ai pas raté un seul de ses concerts ayant eu lieu dans ma ville. Je me souviens bien du dernier concert de l’Orchestre Philharmonique de Saint-Pétersbourg sous sa direction, il interprétait du Wagner. Je ne sais pas où j’avais trouvais le culot pour aller remercier Maestro après le concert. Il fut très gentil et bienveillant, il m’a serré la main. Je sens toujours la chaleur de cette main comme si c’était hier. Son grand Art éclaire et réchauffe toujours nos cœurs comme un Soleil. Encore une fois merci !!!
Michel Kichkine
Merci pour ce magnifique site dédié à l’un des plus grands chefs d’orchestre que je viens de découvrir en naviguant sur le web. C’est avec beaucoup d’émotions que j’ai lu sa biographie en découvrant un lien de parenté avec ma famille. en effet sa mère née Krouglikoff était l’une des 3 filles avec Véra et Tamara de Pierre Krouglikoff et d’Ekatérina née kichkine . Sa grand-mère , Ekatérina Kichkine était l’une des soeurs du docteur Nicolaï Mikaïlovitch Kichkine ,ministre du dernier gouvernement provisoire en 1917, mon arrière grand-père. Merci de m’avoir éclairé.
James Gregory
Merci à Dieu pour ce Maître-Musicien. Nous sommes pour toujours plus riches grace à sa perspicacité musicale et sa direction palpitante et courageuse. Qui d’autre a su donner à un orchestre russe la possibilité de rendre pleine justice à Rachmaninov et de montrer au reste du monde de quelle manière cela devait être fait.
Jean-Pierre Pister
Je me souviens du choc ressenti vers 1969 quand j’ai découvert les symphonies de Tchaikovski dirigées par le Maestro Svetlanov sur de vieux LP . Et de cette septième de Chostakovitch ramenée de Moscou en 1973 et reportée récemment en CD ! Le plus grand souvenir : un concert à l’Arsenal de Metz en décembre 1992 Le plus grand regret : j’étais à Montpellier au moment des Butterfly en avril 2002 mais on jouait « à guichet fermé » Un très grand merci, Maestro pour toute cette très grande musique.
Robert van der Toorn
Pour moi Svetlanov était un des plus grands chefs d’orchestre à l’égale de Karayan. Je les ai tout deux suivi pendant de nombreuses années. J’ai assisté à presque tous les concerts avec le Residentsie Orchestra, ici à La Haye. A présent, je recherche les personnes intéressées par l’achat des enregistrements live. J’ai beaucoup d’enregistrements radio, des enregistrements privés et d’archive de La Haye. ( J’ai fait certains d’entres eux pour Maestro en personne). Je recherche certains opéras comme Boris Godounov etc … Mon courriel est rvandertoorn@hotmail.com
Florin Chirila
J’ai grandi au milieu de la bonne musique sur disques vinyls… Le premier enregistrement de Svetlanov dont je peux me souvenir est la Sérénade pour cordes et Capriccio italien de Tchaïkovsky – c’est comme cela que je suis tombé amoureux de Tchaïkovsky. Svetlanov a illuminé de nombreux moments de ma vie. Pour moi, Svetlanov est parfaitement au niveau du meilleur de la grande musique russe de Tchaïkovsky à Miaskovski et Chostakovitch. J’espère qu’il peut voir, de l’au-delà, la joie qu’il m’a apporté tout au long de ma vie. Merci Maestro !
Dolly Bright
Un grand merci aux créateurs de ce site formidable ! L’apport de Evgueni Fiodorovitch dans le patrimoine musical et la culture est si grand qu’il est difficile de le cerner et de l’estimer entièrement. J’ai eu souvent la chance d’assister à ses superbes concerts… Et à chaque fois, j’ai été frappée par sa façon particulière, unique, et propre à Svetlanov seul, de comprendre l’amplitude de chaque tableau musical. Sa faculté de transmettre « l’état » d’une œuvre jusqu’au bout … avec sa gestuelle et sa manière exceptionnelle d’imprégner une œuvre … de la faire passer « avec ses propres mots »…avec une maîtrise et finesse incroyable ! Cela semblait être au-delà des limites du possible. Quel dommage qu’il ne soit plus des nôtres…Mais il est toujours vivant, toujours ! Dans les cœurs de ceux qui se sont imprégnés de son art. J’ai eu l’honneur de rencontrer Evgueni Fiodorovitch, et même de lui offrir une de mes créations artistiques. C’était il ya très très longtemps, mais cela me revient comme hier. Merci pour tout ce qu’il a fait au nom de la belle Musique !
François Le Guen
Mon regret éternel est de n’avoir jamais vu Svetlanov en concert, et je suis impardonnable : il est venu diriger le « Poème de l’extase » dans le cadre des « Folles Journées » à Nantes en janvier 2001, alors que j’y habitais… Mais ses disques sont là pour me raconter : la générosité, le poids humain, le don total de soi, comme érigés en principes d’interprétation. Où l’on se souvient qu’un chef d’orchestre est d’abord un homme. Le « Poème de l’extase » surtout… Je n’aurai jamais trop de versions de cette oeuvre par ce chef (j’en ai recensé six au disque, sous cette magique baguette) pour pallier la frustration de ne l’avoir jamais entendu en live… Dans son enregistrement Melodyia de 1977 surtout, Svetlanov et son trompettiste frisent l’intolérable à force d’impudeur… Ce chef me paraît de la même famille d’interprètes que Munch ou Dorati, qu’eux non plus je n’ai pas vus, mais j’ai une meilleure excuse : je n’étais pas né.
Je viens de découvrir l’enregistrement du « Schelomo » et de la symphonie « Israel » d’Ernest Bloch, et c’est le même enchantement.
Je compte bien sur votre site pour m’aider à me repérer dans le legs discographique de Svetlanov…
Christophe Krause
Années 1990, Munich, le « Poème de l’extase ». Comme Furtwängler, Svetlanov était unique, incomparable, irrésistible, et un artiste complet. Sans lui, je ne chérirais pas tant la musique russe. A travers ses enregistrements, son art, il était devenu pour moi, durant vingt ans, un complice dans mon bonheur, un soutien dans ma tristesse. Un ami. Pour toujours.
06/04/2010
Inauguration d’une plaque commémorative dédiée à Evgeny Svetlanov
Le 7 avril, au Numéro 14 de la rue Léontiev, s’est tenue l’inauguration d’une plaque commémorative dédiée à E.F.Svetlanov. Les auteurs de cette plaque sont un groupe de sculpteurs et d’architectes, parmi lesquels V.Roussakov, N.Mouromski, N.Mouromskaïa, S.Nikolaev, avec le soutien de Salavat Chtcherbakov. Le maestro à la baguette est immortalisé dans le bronze. Une inscription mentionne : « Le chef d’orchestre, compositeur et pianiste E.F.Svetlanov a vécu dans cette maison de 1984 à 2002 . » Une ligne musicale sur la plaque représente un fragment de la Symphonie de Svetlanov.
Le présentateur de télévision Sviatoslav Belza a ouvert la cérémonie : « Svetlanov est cette figure de géant dont l’ampleur, avec le temps, se fait sentir avec toujours plus d’acuité. En Occident, on l’appelait le Karajan russe, mais il était le Svetlanov russe. » Des dizaines de représentants des milieux musical et théâtral assistaient à la cérémonie, parmi lesquels des vétérans de l’Orchestre d’Etat à qui Evgeny Svetlanov a consacré 35 ans de sa vie. L’actuel directeur musical de l’Orchestre Symphonique d’Etat, Marc Gorenstein, a qualifié Evgeny Fiodorovitch de grand missionnaire : « Il a laissé après lui des enregistrements et des spectacles brillants dont les légendes sont encore vivantes dans le théâtre Bolchoï. » Des artistes qui ont travaillé avec Svetlanov ont pris la parole. Le pianiste Nicolas Petrov en est persuadé : « Personne peut-être au monde n’aura autant fait pour la musique russe que lui . » Le violoncelliste Vladislav Piavko a parlé du chef comme d’un « homme de recherche », en racontant comme il était intéressant de travailler au théâtre Bolchoï sur les opéras « La légende de la ville invisible de Kitej » et « La dame de pique ». L’artiste du théâtre Vakhtangov, Vassili Lanovoï, raconta : « Je n’oublierai pas le jour où Svetlanov, Smoktounovski et moi étions assis dans ma cuisine à boire du thé et discutions comment inculquer en chacun l’amour de la musique . » Le journaliste et acteur de cinéma Piotr Mercouriev, petit-fils de Vsevolod Meyerhold, souligna : « Svetlanov était très vulnérable et timide. C’est justement pour cela qu’il lançait souvent des piques. Pour comprendre qui il était, il faut écouter sa symphonie. On ne peut nier qu’il a toujours eu une attitude citoyenne. Un jour qu’il se préparait à une intervention lors du Congrès des compositeurs, dans la Salle des Colonnes, un fonctionnaire du Comité Central s’approcha de lui et lui demanda s’il pouvait prendre connaissance de son discours. Svetlanov, faisant des yeux innocents, répondit : « Mais vous allez l’entendre maintenant ! » Bien sûr, ce ne fut pas un discours, mais une véritable bombe ! » Parmi les organismes officiels, prirent la parole le président du Comité pour la culture et les communications de masse de la Douma de Moscou Evgeny Guerassimov, et le vice-recteur du Conservatoire de Moscou Alexandre Bondourianski, qui parla de Svetlanov comme d’un des plus brillants promus du conservatoire, de toute l’histoire de son existence.
19/05/2009
Evgeny Kissin a clôturé l’Année Svetlanov
Le célèbre pianiste Evgeny Kissin a clôturé l’Année Svetlanov dédiée à son 80-ème anniversaire. Le programme de son récital dans la Grande Salle du Conservatoire incluait les pièces « Juliette petite fille », « Mercutio », « Montaigu et Capulet » et la Huitième Sonate de Prokofiev ; des œuvres de Chopin : les mazurkas N° 4 op. 30, N° 4 op. 41, N° 1 op. 59 et les Etudes 1,2,3,4,12 op. 10 et 5,6,11 op.25, ainsi que de nombreux rappels. Evgeny Kissin se souvient en ces termes de Evgeny Fiodorovitch : « C’est mon musicien préféré entre tous. Je suis un peu gêné d’en parler, mais je pense que, moi aussi, je lui étais proche en tant que musicien. Une de nos premières interventions ensemble ( en janvier 1990 à Toulouse, nous avons joué le Premier Concerto de TchaÏkovski ) fut particulièrement réussie ; nous étions tous, comme on dit, en forme, et il en résulta une sorte d’extraordinaire fusion, autant avec la musique qu’entre nous. Et Evgeny Fiodorovitch m’a dit que je lui rappelais lui-même dans sa jeunesse. Quelques mois à peine avant son décès, il m’envoya une lettre dans laquelle il parlait en termes très flatteurs de mes derniers enregistrements ( quelque temps auparavant, je les lui avais envoyés en cadeau ) ; il m ‘écrivit qu’à son avis, je devais jouer Medtner. Comme on le sait, Svetlanov lui-même avait fait une propagande active de la musique de Medtner ;il considérait que cet artiste n’était pas apprécié à sa juste valeur ; il a laissé beaucoup de magnifiques enregistrements de ses œuvres pour piano. Beaucoup de concerts de Svetlanov resteront à jamais parmi les impressions les plus vives de ma vie. Je n’oublierai jamais, lors de la seconde partie de ce fameux concert à Toulouse, l’interprétation de la Troisième Symphonie de Tchaïkovski par Evgeny Fiodorovitch. Jusqu’alors, j’avais dans ma tête l’idée stéréotypée que la Troisième est la moins réussie de toutes les symphonies de Piotr Ilitch, et donc, mon rapport à cette œuvre était conforme à cette idée. Svetlanov la dirigea alors avec une telle inspiration que depuis lors-et jusqu’à ce jour- je suis tout simplement tombé amoureux de cette musique ! Je me souviens qu ‘au Festival de la petite ville française de Colmar, Evgeny Fiodorovitch interpréta le « Poème de l’Extase » de Scriabine : au dernier accord, toute la salle se leva brusquement, saisie par cette puissante force intérieure et par cette inspiration ( bien que cette musique soit très complexe à appréhender et que l’écrasante majorité des auditeurs ne pouvait la connaître ). Je ne pourrai jamais oublier l’interprétation de Svetlanov de la Première Symphonie de Mahler ( à ce même festival de Colmar ) qui fut tout simplement saisissante d’originalité et de force intérieure. Quelques mois avant sa mort, j’eus le bonheur d’assister à un concert de Evgeny Fiodorovitch à Londres, où il dirigeait la Deuxième Symphonie de Rachmaninov. J’ai encore dans les oreilles le thème principal de la première partie avec toutes ses intonations « parlantes », frémissantes, ses rubato si subtils, ses harmonies qui se succédaient et dont chacune était transmise à l’auditeur dans toute s splendeur ! Et dans la troisième partie, pour laquelle Svetlanov prit un tempo extraordinairement lent ( comme le font souvent des musiciens quand ils ont envie de dire beaucoup de choses et qu’ils n’arrivent pas à le faire dans des tempi plus vifs ) ,il créa …pas seulement un chef d’œuvre, mais une authentique révélation. Alors, que dire : cet homme était un génie. De pure race. Et un être d’une Abnégation absolue , avec un A majuscule, pour son art. C’est pourquoi clôturer par un récital le festival qui est dédié à sa mémoire est pour moi, non seulement un honneur, mais aussi quelque chose de très important et de particulier à mon cœur. C’est dur de prononcer de telles paroles, mais c’est ainsi.
08/06/2010
Concert-monographie « Evgeny Svetlanov compositeur »
Le 8 juin 2010, dans le 5 ème Studio de concert de la Maison d’Etat de la radiodiffusion et de l’enregistrement, a au lieu un concert-monographie « Evgeny Svetlanov compositeur ». Il sera diffusé sur la radio « Orphée » le 24 juin à 20 heures.
Dans la première partie, après un discours inaugural du musicologue, acteur et journaliste connu Piotr Mercouriev, on a entendu Sept romances sur des poèmes de Pouchkine : Poète, Dans le champ, Je vous aimais, Nounou, Prisonnier, En Sibérie, A quoi bon te dire mon nom ? ( baryton Igor Eremine ), mais aussi la Sonatine N° 1 pour violon et piano dans l’interprétation de Nadejda Palitsyna. L’artiste Vassili Lanovoï ouvrit la seconde partie et clôtura son intervention par un poème de Pouchkine « André Chénier » : « Et, écoutant longuement, dites : c’est lui / Voilà ses paroles. Et moi, oubliant mon sommeil sépulcral / je me lèverai, invisible, et m’assiérai parmi vous / Et moi-même ne me lasserai pas d’écouter, et de vos larmes / Me griserai… et peut-être serai-je consolé par / L’amour . » La jeune musicologue Natalia Reniova, en présentant les œuvres, fit remarquer que la Fantaisie symphonique sur des thèmes lettons « Daugava » « perpétue la tradition romantique des œuvres de même genre, en premier lieu de « La Moldau » de Smetana, et dans le Concert pour piano et orchestre, on peut voir l’engouement de l’auteur pour la stylistique de la chanson de masse soviétique . » Les œuvres furent présentées par l’Orchestre Symphonique du Conservatoire de Moscou, sous la direction de Viatcheslav Valeïev. La soliste était Elena Tarassova, qui est l’initiatrice et la directrice d’un projet auquel ne prirent part que de jeunes musiciens. Le concert est une des étapes de formation à un projet culturel et éducatif des jeunes « Les soirées russes » ( anthologie de la musique russe ) dans le cadre duquel, en janvier 2011, seront à nouveau exécutées des œuvres de Evgeny Svetlanov.
La veuve du grand musicien, Nina Nikolaeva-Svetlanova, a raconté au correspondant de « Tourney » : « Je suis très contente que de jeunes musiciens en aient pris eux-mêmes l’initiative. Ils ont fait appel à moi, je les ai aidés avec les partitions. Svetlanov a commencé à faire de la composition avec Mikhail Gnessine. Un jour, content de lui, il lui apporta sa composition, mais Mikhail Fabianovitch lui dit : « Je n’entends là que du TchaÏkovski, Rimski-Korsakov, Rachmaninov – mais pas vous personnellement ! Un compositeur doit avoir sa propre intonation, par laquelle on peut le définir infailliblement. » Ce fut une sérieuse leçon. Et la composition suivante – Cinq mélodies simples – contenait déjà cette intonation. Un jour où nous étions venus à la Station Hydro Electrique de Krasnoiarsk, on nous montra tout un panorama avec, en fond sonore, la musique de la symphonie de Svetlanov. « C’est fait exprès ? » s’étonna-t-il. C’est ainsi que nous apprîmes qu’on utilisait assez souvent sa musique dans des films sur la nature, sans même mentionner le nom de l’auteur. Mais il était cependant très content, estimant que , comme compositeur, quelque chose resterait de son passage sur terre . » Nina Alexandrovna, qui assistait au concert, remercia les interprètes et raconta au public : « Evgeny Fiodorovitch était un homme très vulnérable ; il souffrait que ses œuvres ne fussent pas jouées. Et malgré cela, il se considérait avant tout comme un compositeur. Un incident amusant lui arriva en Amérique, quand il y alla pour la première fois diriger le célèbre Orchestre de Philadelphie. Les musiciens de l’orchestre l’accueillirent avec arrogance, mais il leur dit : « En fait, je ne suis pas un chef d’orchestre, je suis plutôt un compositeur », ce qui ne fit qu’aggraver la situation. Cependant, après l’exécution de la symphonie de TchaÏkovski , ils clamèrent tout simplement leur enthousiasme, en demandant : « Pourquoi ne connaissions-nous pas encore ce chef d’orchestre ? » Ce à quoi Svetlanov répondit « Parce que je suis avant tout un compositeur . »